Il n’est pas toujours simple pour un entrepreneur de savoir quel statut choisir. Aussi, si vous avez déjà fait quelques recherches pour la création de votre entreprise de VTC, vous avez sûrement remarqué que deux statuts juridiques se démarquent des autres.
En effet, le statut de la micro-entreprise (ou auto-entreprise) est le premier choix des chauffeurs de VTC pour sa simplicité des démarches, tant pour la création de l’entreprise que pour sa gestion. Néanmoins, de plus en plus de professionnels du VTC se tournent désormais vers le régime juridique de la SASU, Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle.
Pour quelles raisons choisir l’auto-entreprise ou la SASU ? Nous vous expliquons tout.
Les différences sociales entre la SASU et l’auto-entreprise
La SASU permet à l’entrepreneur d’être assimilé salarié et donc d’être affilié au régime général de la Sécurité sociale dès lors qu’il se verse une rémunération (avec l’émission obligatoire de bulletins de salaire).
En auto-entreprise, le chauffeur VTC dépend du régime de la Sécurité sociale des indépendants (anciennement le RSI). Les charges sociales à payer sont bien moins élevées que pour la SASU (22 % contre 82 %), mais la couverture santé est moins avantageuse.
À savoir qu’en l’absence de chiffre d’affaires (ou de rémunération pour la SASU), aucune charge sociale n’est à payer.
Les différences fiscales entre la SASU et l’auto-entreprise
En auto-entreprise, le patrimoine de l’entreprise et celui du gérant ne sont pas séparés. L’argent de votre micro-entreprise est le vôtre, mais attention, les dettes aussi !
En revanche, la SASU est dotée d’une personnalité morale, permettant alors de séparer les biens et dettes de l’entreprise de ceux du gérant, ce qui peut être intéressant pour protéger l’entrepreneur d’une difficulté à rembourser l’achat du véhicule de VTC par exemple.
En effet, en SASU, l’entrepreneur n’est responsable qu’à hauteur de son apport en capital social (montant minimum de l’apport fixé à 1 euro).
Enfin, la SASU permet de déduire les charges de fonctionnement (forfait téléphone, internet, carburant, locaux professionnels, électricité, etc.), ce qui permet de réduire les bénéfices imposables et donc le montant de l’impôt sur les sociétés. Précisons que l’auto-entrepreneur n’est pas imposé sur le bénéfice, mais sur son chiffre d’affaires.
Les différences en matière de gestion entre la SASU et l’auto-entreprise
Bien que la lecture de ce qui précède montre les avantages des choisir la SASU pour une entreprise de VTC, il faut néanmoins avoir conscience que cette forme juridique est plus lourde et plus contraignante que l’auto-entreprise : formalités plus coûteuses, rédaction des statuts juridiques de la société, obligation de tenir une comptabilité d’entreprise précise, élaboration des comptes annuels, etc.